Un Hurlus au Carnaval de Tournai

Le Hurlu le plus drôle nous a accompagné au carnaval de Tournai, ce week-end. Une fête à laquelle Laurent Harduin n’avait plus assisté depuis plus de vingt ans... Souvenirs, ambiance et impressions, l’humoriste fait tomber les masques et nous dit ce qu’il pense.

“ Le Carnaval de Tournai? Cela fait des années que je n’y ai plus mis mes pieds. Faute de temps et de vie de famille... Maintenant, je viens encore sur Tournai mais pour d’autres loisirs”, confie d’emblée Laurent Harduin qui s’est gentiment prêté au jeu. Arrivé sur les lieux, il s’étonne déjà de l’ampleur des réjouissances. “ Je n’ai pas le souvenir qu’il y avait autant de monde! Et que ce soit aussi grand. C’est peut-être parce que je restais à un endroit particulier ou que j’étais trop occupé avec les copains pour remarquer tout cela, mais je ne savais pas cela se déroulait sur autant d’espace”.

Laurent raconte aussi qu’à l’époque, les Mouscronnois sortaient davantage sur Courtrai que sur Tournai. “ C’était une habitude, alors que se rendre à Tournai constituait tout une aventure; on n’y allait pas comme ça. Et puis on avait encore en tête que cette cité était d’origine bourgeoise tandis que la cité des Hurlus avait été principalement ouvrière. Il y avait donc une différence de mentalités qui se ressent peut-être moins aujourd’hui... ”.

En ce samedi de fête, les différences ne se faisaient en tout cas pas ressentir. “ C’est dingue ce que cette fête fait tomber les clichés. On n’est plus Mouscronnois ou Tournaisien, on n’est plus cadre ou ouvrier, on est tout simplement participant à la fête ”, se réjouit Laurent qui se promet de revenir l’année prochaine.

“ Je ne m’attendais pas à ce que la majorité des gens soient déguisés et que l’on voit des personnes de tout âge, même si à cette heure-ci les participants sont majoritairement jeunes... ”. Pour Laurent, cet événement trouve sa valeur ajoutée dans le fait que ce sont les gens qui le créent. “ Ils ne sont pas passifs comme on pouvait l’être au défilé des chars qui se faisait à Mouscron, de la rue de la Marlière à la Place de la gare, dans les années quatre-vingt ”, se souvient le président de l’association “ Fous Rires Garantis ”, passionné par l’art de rue.

Aujourd’hui, il voudrait créer un événement comme celui-ci à Mouscron. “ Une fête qui se déroulerait fin avril, à l’arrivée des beaux jours, où les gens se déguiseraient aussi. Parce que tout le monde a besoin de faire la fête, de pouvoir déambuler dans les rues, se laisser aller sur les airs festifs de “ Jojo ”.

Cassandre Burnier

Publié le 04/04 à 09h13